Séries, séries!
Je suis fan de séries TV. Voilà, c'est dit.
Je suis fascinée, envoûtée, attirée par certaines séries.
Bien sûr, j'ai adorée Sex and The City où les quatre copines me ravissaient de dialogues succulents. Le petit plus? Exprimer clairement ce que des milliers (des millions?) de femmes ressentent. Les situations impossibles dont elles arrivaient à se dépatouiller non sans ridicule mais finalement avec comique et humilité. Affronter les événements de la vie d’aujourd’hui en acceptant ses faiblesses, en les regardant en face et faisant tout pour les surmonter. Savoureux.
Evidemment, j’ai craqué pour les Sopranos. La famille de mafieux avec ses codes et sa truanderie ramenée dans un contexte socialement inséré. La part d’ombre de cette famille, où les enfants de Tony découvrent et acceptent petit à petit le statut de leur père. L’épouse, religieuse à souhait, qui ferme les yeux sur les activités illégales et extra-conjugales de son mari. La mère, véritable Tatie Danielle, aux pouvoirs de vie et de mort jusque sur son propre fils. Et toute la famille, sœur, beau-frère, oncle, cousins et satellites… Et la Psy ! Mi-troublée, mi-apeurée par son patient, fantastique…
Les Sopranos, où comment légitimer des activités hautement illégales dans sa conscience et aux yeux de tous ?
Forcément j’ai adoré Six Feet Under, la famille de croque-morts déjantée à laquelle l’on voudrait presque appartenir. Sous des apparences faussement superficielles, des personnages d’une extrême humanité qui bidouillent comme ils peuvent pour affronter les difficultés de la vie. Le père mort qui revient hanter ses enfants pour les conseiller, les guider, leur faire des suggestions. Et cette mère qui semble se découvrir à la mort de son mari, comme si elle s’était ignorée jusque-là. Les trois enfants sont fantastiques de vérité avec tous leurs problèmes existentiels. Sans modération.
Autre bonne surprise : Weeds ! Explosive mère de famille qui, pour maintenir le même train de vie à ses enfants après la mort de son mari, se lance dans le trafic de drogue. Les personnages sont irrésistibles de drôlerie. Le beau-frère, boulet, se laisse vivre et appréhende la vie avec cynisme. Tous les personnages sont délicieusement amoraux. A savourer.
Fatalement, les Desperate Housewives m’ont conquises. La bonne société américaine décortiquée et scrutée dans ses moindres vilénies. Tout semble parfait dans cette haute société mais une fois que le verni a été gratté, quelles découvertes ! Les défauts s’affichent et rendent ces femmes peut-être plus humaines. Les dialogues sont excellents, les situations truculentes et parfaitement adaptées à chaque personnages.
Quant au génial Dr House, il coupe, il dissèque, il opère à cœur ouvert, il lâche des bombes de méchanceté dans son sillage. Personne n’est épargné. Le ton est cynique, moqueur, sans scrupule. On enchaîne les patients aux pathologies les plus graves les unes que les autres et ils ne sont pourtant pas épargnés par la férocité du docteur. Très vitaminé.
Hank vient d’apparaître sur nos écrans : Californication. Le titre est évocateur et est une bonne introduction au pilote. A suivre…