Chinoiseries en tout genre
2008. France.
Français et françaises, nous jouissons de libertés. Même si tout n’est pas parfait, loin de là, il fait bon vivre en France.
Notre société est plutôt agréable et nous sommes protégés, malgré tout. Evidemment, les sujets de revendications sont nombreux car nombre de choses pourraient être améliorées, changées, voire transformées.
Quand nous regardons en arrière, il est difficile de croire que les femmes ne pouvaient pas utiliser de moyens de contraception ou choisir d’avorter. Il est presque impossible de croire qu’il y a, ne serait-ce que cinquante ans, les femmes ne pouvaient pas travailler et ouvrir un compte en banque sans l’autorisation de leur mari ! Incroyable !
Mais bref, aujourd’hui, petit à petit, nous améliorons certains aspects de notre vie, liés à la chose sociétale.
Quand on regarde chez certains voisins, on lève les bras au ciel.
2008. Chine.
Les autorités chinoises n’ont pas la même conception de la liberté que nous. Chez eux, la liberté est… contrôlée… manipulée… déformée…
La liberté n’est pas la liberté telle que nous la concevons.
Savez-vous par exemple, qu’en Chine, Internet est surveillé? Leur système est d’abord interne. Tout est filtré. Vous n’accédez pas sur n’importe quel site sans que cela passe par la surveillance. Quand vous envoyez un texto, il est d’abord lu. Dernièrement, un journaliste français expliquait sur Inter que lorsqu’il envoyait des SMS à des amis, ceux-ci les recevaient avec des signes chinois ! Preuve qu’ils étaient passés par un filtre.
Révoltant !
Je ne suis pas experte de la Chine. Par contre, je trouve anormal que ce pays, choisi pour accueillir les jeux Olympiques, et donc censé être garant de certaines valeurs liées à l’Olympisme, impose carrément son système autoritariste à l’ensemble de la planète. Comment accepter ce « direct » avec 20 secondes de différé ? Comment fermer les yeux sur ce qui se passe dans leur pays ? Comment faire semblant de ne pas savoir ?
Ne rien dire, ne rien faire, c’est légitimer leur régime. Toute la communauté internationale est concernée.
Mes questions aujourd’hui : Que va-t-il se passer ? Allons-nous faire comme si ? Allons-nous demander des garanties ? Allons-nous faire pression ?
Et pourquoi les jeux Olympiques, justement, ne seraient pas le déclencheur, pour une amélioration des droits de l’homme en Chine ? Les enjeux sont-ils trop grands pour que nous baissions les bras ? Ou au contraire, estimons-nous que les valeurs humaines sont plus importantes que les valeurs économiques ?
Je me pose beaucoup de questions, trop sans doute. Mais si on ne s’insurge plus, rien n’avance. Les chinois ne peuvent pas s’insurger, eux. Alors, faisons-le pour eux !