L'araignée, l'araignée
L'autre soir, fourbue, harassée, écrasée par le poids d'une double journée (ben oui hein, certaines comprendront!), je me traine jusqu'au lit. Je baille dans le couloir en passant de chambre en chambre vérifier que la marmaille dort paisiblement. La boucle est bouclée, la nuit va pouvoir commencer tranquillement. Je me désahbille en m'étirant et en regardant d'un oeil endormi ma couette sous laquelle je vais bientôt me glisser et je me surprends à penser que cette couette est décidément très confortable et que dans quelques instants je serai au chaud dessous. Les vêtements glissent, je baille, j'y suis, je suis prête j'attrape le coin de la couette et je la soulève. Ma jambe, nue, est déjà au-dessus du lit et j'ai entamée le mouvement pour m'allonger quand je la vois! Enorme! Oui oui, énorme!
Une énorme araignée tricotte allègrement sur le drap saumon! Mon drap, mon lit! Je ne hurle pas, j'ai conscience que les petits dorment mais je me mets à sautiller en surveillant la "bête", c'est qu'il faudrait pas qu'elle me tombe sur les pieds car alors là, c'est sûr, je hurlerai!!! Un cri strident, aigu, incroyablement sonore!!!
J'attrape ma pantoufle pour me défendre, bah oui quoi, que pourrais-je faire d'autre? L'araignée est déjà parterre à vouloir se planquer sous le lit. La fourbe. C'est que je ne pourrai pas dormir avec une énorme araignée sous le lit moi. Impossible! Je tire le lit et la repère, plaquée contre le mur, attendant certainement une attaque de l'ennemi. J'enfile ma pantoufle et, bien que dégoutée, je tente de l'écraser de toutes mes forces car si elle se barre ailleurs, c'est pire, je ne dormirai pas.
Victoire! Je l'ai eue! Elle est là, écrabouillée, je prends un kleenex et je la transporte, écoeurée jusque dans la poubelle.
En me couchant ce soir-là, j'ai l'impression que l'araignée avait des copines avec elle sous la couette et qu'elles vont me grimper le long de la jambe... Brrrr...