C’est comment l’Amérique ? Frank McCourt
Voici la suite des « cendres d’Angela », histoire vraie d’une famille irlandaise. Franck vient de quitter Limerick et arrive à New-York en 1949. Il a vingt ans et compte bien réaliser ses rêves après une vie de misère en Irlande. Son premier problème est de trouver un logement et un travail pour pouvoir dormir au chaud et manger à sa faim. Très vite, il va découvrir une autre façon de vivre et va côtoyer l’insouciance et l’opulence américaine. Il vit de petits boulots en petits boulots et arrive finalement à s’inscrire à l’université. Il ne « colle pas à ses semblables » comme le lui conseillent les Irlando-américains qu’il rencontre et tente coûte que coûte de s’en sortir.
Difficile de parler de ce livre sans dévoiler l’histoire de cette vie.
Pourquoi j’ai aimé ce roman ? Parce que c’est un témoignage formidable d’optimisme. Parce que rien n’est jamais écrit à l’avance. Parce que dans la vie, rien n’est jamais noir ou blanc. Parce qu’on évolue, ce qu’on croyait être indispensable à un moment ne l’est pas forcément par la suite. Parce que c’est une belle revanche sur la vie. Parce que le personnage principal est très humain avec ses doutes, ses peurs et ses faiblesses. Parce qu’il décrit la vie avec toutes ses subtilités et ses ambigüités. Parce qu’on découvre une certaine Amérique depuis les années 50 et pas forcément une Amérique libre. Parce que tous les personnages sont tellement réels. Parce que les sentiments familiaux sont décrits avec une grande sensibilité et réalité. Parce que les émotions, même les plus négatives, sont exposées sans honte, ce qui rend la lecture très intime. Parce que c’est l’histoire de quelqu’un de banal qui est extraordinaire.
A lire absolument donc mais je
conseille de lire le 1er opus auparavant pour bien saisir tous les
enjeux et la complexité de ce récit. Un roman passionnant.