Valérie Lemercier, j'ai vu ton spectacle mais...
Je vous ai pas raconté mais mon chéri et moi sommes allés voir le dernier spectacle de Valérie Lemercier mais nous ne l'avons pas apprécié à sa juste valeur! Et oui!
Non pas que le spectacle ne soit pas de qualité: tout est ciselé et calibré à la seconde prêt.
Non pas que l'excellente Valérie ne donne pas la pleine puissance de son talent: elle est tout simplement parfaite. Les dialogues sont à tomber, le ton est juste, on rentre dans chaque petit sketchs dans les trois secondes.
Non pas qu'elle ait perdu de sa verve comique: nous avons ri à gorge déployée et de bon coeur. J'ai particulièrement aimé l'omniprésente voisine écolo qui, sous des airs de donner des leçons de savoir-vivre, tombe dans le pathétique et le ridicule. J'ai particulièrement apprécié la maman d'un homo de 45 ans qui boit du café de la "senséo" ou la mère catho-tradi hyper bourgeoise qui demande à sa nombreuse famille de faire du rangement.
Elle est tout simplement excellente. La soirée aurait du être parfaite. Sauf que...
Sauf que notre bonheur a été gâché, (oui oui, gâché) par le voisin de mon homme qui, en toute inconscience, nous a empestés, nous et les quelques-uns alentour, nous a empesté, disais-je, toute la soirée (une bonne heure et demie, donc) car une odeur fétide, pugnace et extrêmement persistante émanait de sa bouche!!! C'était au-delà de la mauvaise haleine, au-delà de la simple gêne d'un pet par exemple, c'était tout simplement répugnant, abjecte, écoeurant!
Emmaillotés dans mon écharpe, nous avons atténué (même pas supprimé, vous notez bien) la nauséabonde odeur, ce qui fait que la décontraction ne fut pas totale. Et pourtant... et pourtant, Valérie nous a tenu en haleine (certains plus que d'autres! ) sans se douter un seul instant du drame qui se jouait à quelques mètres d'elle.
Quand les lumières se sont rallumées, fétide-man et son accompagnatrice se sont levés le sourire aux lèvres et de la joie plein les yeux, ignorant totalement l 'inconfort incontestable qu'il avait crée autour de lui. Nous nous sommes jetés des coups d'oeil sans verbaliser quoi que ce soit mais ce soir-là, nous sommes une petite poignées à avoir vécu une expérience sensorielle particulièrement déplaisante...