Mascarade politique
Il y a ceux qui placent leur mouflet, le petit blondinet se découvrant tout à coup des appétences particulières pour la chose politique et papa clamant à qui veut l’entendre que son petit est « remarquable » et qu’il lui ressemble quand il était jeune. C’est mignon, on verserait presque une larme.
Et puis il y a ceux qui se tirent publiquement la bourre en public : père et fille s’invectivant mutuellement pour ravir la mairie…
Moi qui pensais, trop naïvement sans doute, que les élus étaient à notre service. Car à l’origine, c’est de cela dont il s’agit, non ? Avant que le système n’ait été perverti, (si cela fut le cas un jour), on choisissait un candidat pour qu’il nous représente, en gros, pour qu’il fasse le sale boulot, qu’il s’y colle, qu’il protège nos intérêts et qu’il fasse avancer notre pays.
Mais finalement, on a l’impression que les éligibles se battent, jouent des coudes pour qu’on les place sur le siège suprême, qui leur permettra de la jouer « bling-bling ».
C’est pitoyable !
Parents, on essaie d’inculquer des valeurs positives à nos enfants, on imprime le bien et on repousse le mal, bref, on éduque. Et qu’est-ce qu’on voit par la suite ? Que des adultes, intelligences reconnues par la société, se fourvoient. Au lieu de mettre à profit le rôle où la population les a placés, c’est la grande débandade : et vas-y que je me tape les meilleurs gueuletons, et vas-y que je pars en vacances dans des endroits de rêve, et vas-y que je parle comme un charretier à celui qui me gène et j'en passe, hein, car la liste est longue et non exhaustive !
Quelle honte !
Alors, c’est ça la politique ?
Et qu’est-ce qu’on fait pas pour accéder au poste convoité ? Il n’est pas gênant de salir le concurrent. Alors, qu’est-ce que ça veut dire ?
La place ne serait-elle pas trop bonne à prendre : trop douillette, trop chaude ? Avec plein de tiroirs débordants de bonnes astuces ? De passe-droits ? De privilèges ? D’argent ?
Et les convictions profondes dans tout ça ? Moi j’y crois ! Mais comment avancer avec nos politiques ? Ils nous mettent sans arrêt des bâtons dans les roues. Tiens, un exemple. Cet été, après avoir cogité très fort, on annonce « l’école après l’école ». Dans les quartiers défavorisés, les établissements doivent mettre en place l’accompagnement éducatif pour éviter « que les orphelins de 16h » traînent dans les rues tant que les parents sont encore au travail. Non mais quelle annonce ! Ca y est, on va s’occuper de ces pauvres jeunes abandonnés ! Déjà, il faut savoir que dans ces quartiers, la majorité des parents ne travaille pas ! Et oui, c’est aussi pour ça qu’ils sont défavorisés. Ensuite, les associations de quartiers sont performantes et beaucoup proposent une aide aux devoirs. Bref, l’école veut s’en occuper. Soit ! Déblocage d’argent massif pour payer les volontaires, les établissement s’organisent, y mettent de l’énergie pour mettre en place tout ça, car c’est du boulot, il faut pas croire, ça se fait pas tout seul, et aujourd’hui, quelques mois plus tard… les caisses sont vides, ils ne peuvent plus payer ! Véridique ! Alors, qu’est-ce que ça veut dire ?
Ecœurée ? Oui je le suis.