pas de panique!
Si petit Bébert se rend compte que je ne suis plus dans la salle de bain avant cinq bonnes minutes, je suis foutue. Il faut que j'atteigne le bout de la rue en marchant normalement, que je ne me retourne pas, que je ne panique pas! Et pourquoi je paniquerais? Je n'ai qu' un million d'euros dans la valisette, des relations craignos et je ne suis qu'à dix minutes à pied d'une station de taxi, et à trois quarts d'heure de l'aéroport. Y a pas de raison de paniquer. Samuel va me tuer s'il me retrouve. Je vais me retrouver dans la valisette à la place du fric, c'est sûr. Bon, pour l'instant, personne ne réagit. Les gens ne me remarquent pas. Les gros bras n'ont encore rien vu. Oh putain, il faut que j'atteigne le bout de la rue vite fait, il faut que j'arrive à me sauver!
Ensuite: avion, destination quelconque et je disparais. Nouvelle identité, nouvelle vie, je prends un boulot et je fais comme n'importe qui. Finis les marlous. Je coupe mes cheveux très courts. Je deviens brune. Je m'installe quoi. Allez, dans deux minutes, je suis sauvée!
Cette histoire participe au jeu d'écriture de Madame Kévin et Lizly. Toutes les histoires sont sur le blog à 1000 mains.